À travers l’enquête que nous restituons, nous avons tout d’abord souhaité dresser un panorama des sites des musées français. À partir des données du ministère de la Culture sur la fréquentation des musées français, nous avons listé les 100 musées les plus fréquentés en France. Nous sommes ensuite partis à l'analyse de leur site web respectif.

Pourquoi s’en tenir aux cents musées les plus fréquentés ?

Il existe en France environ 1.200 institutions labellisées « musée de France ». L’analyse de chaque site représentant un temps conséquent, nous n’avons pu réaliser celle de chacun. Nous avons choisi de nous en tenir à celles des 93 institutions françaises accueillant chaque année plus de 100.000 visiteurs.

Définition de la responsabilité numérique

Dans le cadre de cette étude, nous définissons la responsabilité numérique comme le domaine visant à recouvrir l’ensemble des bonnes pratiques s’appliquant dans l’espace numérique et qui se fixent pour objectif de maintenir ou d’accroître l’habitabilité du monde dans toutes ses dimensions. Nous reprenons ici la définition du design donnée par Alain Findeli, et qui correspond aux objectifs que se fixe ce champ disciplinaire.

La responsabilité numérique propose ainsi de continuer à utiliser les technologies au profit du développement d’activités humaines, dans une optique de mise en place de solutions visant l’amélioration de nos conditions de vie, tout en questionnant ces choix techniques. La responsabilité numérique développe une approche déontologique actant que ces changements sont l’affaire de tous : des organisations comme des individus. Elle s’appuie notamment sur les trois piliers du développement durable :

  • People : pour inclure les personnes au centre du processus ;
  • Planet : pour préserver l’environnement ;
  • Profit : pour développer l’attractivité économique.

Cette responsabilité numérique se transcrit notamment dans les “7 qualités du numérique que nous voulons” définies par la Fing dans son Cahier des Enjeux du programme RESET (lien PDF ; 1,3MO) : inclusif, frugal, démocratique, protecteur, innovant, capacitant et équitable.

Quelles analyses menées ?

Dans le contexte de cette étude, nous nous sommes intéressés à 6 champs d’analyse permettant de couvrir une partie du domaine de la responsabilité numérique ou d’évaluer l’importance du service dans l’espace numérique :

  • Les caractéristiques techniques du site (CMS utilisé, version mobile) ;
  • Les fonctionnalités d’aide à la visite ;
  • L’accès aux collections et l’ouverture des données ;
  • L’éco-conception du site ;
  • L’accessibilité du site ;
  • Le respect de la vie privée des utilisateurs du site.

Les champs choisis permettent ainsi d’évaluer dans quelle mesure ces institutions – la plupart du temps publiques – atteignent pour leurs services numériques un certain niveau de responsabilité numérique.

Nous avons ainsi exclu de notre analyse les fonctions ou les innovations ne servant pas directement cette responsabilité. Nous avons également exclu toute analyse de la présence des institutions dans l’espace des médias sociaux, qui nécessiterait une étude distincte.

Méthodes d’analyse

Nous avons défini un ensemble de critères représentatifs pour chacun des champs d’analyse menés. Nous ne proposons donc pas une analyse exhaustive mais une étude basée sur des indicateurs clés pertinents dans notre contexte. Vous retrouverez dans les résultats le détail des critères retenus pour chaque champ d’analyse.

Pour certaines analyses, nous nous sommes appuyés sur des outils permettant d’automatiser la récolte des données ou de synthétiser une partie des résultats. Nous mentionnons en introduction de chaque section les outils utilisés.

Interprétation des résultats

Les résultats que nous présentons ne doivent pas être considérés comme des valeurs absolues mais comme des tendances.

Plusieurs champs d’analyse proposés dans cette étude (accessibilité, empreinte carbone…) ne peuvent être réalisés finement sans des analyses complètes, en collaboration avec les équipes du service étudié. Les résultats que nous livrons ne concernent donc que la face visible du service.

Par exemple, les résultats de l’analyse d’accessibilité réalisée par des outils automatiques ne couvrent que 25% des critères d’accessibilité numérique. Pour autant, nous considérons ces résultats valables et interprétables, car ils reflètent les critères d’accessibilité les plus visibles d’un service, et donc les plus facilement améliorables.

Les résultats que nous donnons reflètent donc des tendances, permettant de situer un site de musée par rapport à un autre, et permettant d’envisager des pistes d’amélioration de ces sites.

Enfin, nous n’offrons pas de point de comparaison avec d’autres secteurs – culturels ou non – pour ne pas fausser l’interprétation des résultats. Il serait ainsi vain de chercher à comparer les émissions carbone d’un site institutionnel de musée avec – par exemple – celui d’un média en ligne, les contenus et usages étant fondamentalement différents.

Date des analyses et contexte sanitaire

Les analyses des différents sites ont été réalisées en janvier et février 2021. Elles l’ont été à un moment où les institutions étaient fermées en raison de la crise du COVID-19. Nous ne sommes pas en mesure d’indiquer si la situation sanitaire a eu des répercussions sur les sites des institutions. Nous estimons néanmoins que les résultats restent cohérents et pertinents, les analyses ayant eu lieu pour chaque site dans des conditions similaires.

Accéder aux données

L’intégralité des données d’analyse est accessible publiquement sur ce tableur ouvert.

Les commentaires sont ouverts, n’hésitez pas à signaler toute erreur ou amélioration possible 🙂.

Version gDoc de l'étude - Mis à jour le 2 mars 2021

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